C’est dimanche, le jour du Seigneur et notre spécialiste liturgique est au rendez-vous.
En ce troisième dimanche de Pâques, revenons sur deux sacramentaux caractéristiques du dimanche de la Résurrection : le cierge pascal et l’eau baptismale.
Du début de la Vigile pascale jusqu’à la Pentecôte, il se dresse dans le sanctuaire, symbole de la lumière du Christ ressuscité. Le cierge pascal peut être considéré comme le symbole caractéristique du temps Pascal.
C’est au début de la sainte Vigile, alors que la nuit est tombée, qu’est préparée cette colonne de cire lors du rite du lucernaire.
Toujours orné de la Croix signifiant le Christ, de l’alpha et de l’oméga rappelant qu’il est le commencement et la fin de toutes choses, ainsi que du millésime, car à Dieu seul appartient le temps, le cierge est allumé au feu béni de pâques.
Ensuite, pour pénétrer dans le lieu saint, c’est cette colonne de lumière qui nous guide, tel un phare dans la nuit : Lumière du Christ, chante le ministre en élevant le cierge, à quoi répond le chant d’action de grâce des fidèles.
Alors le cierge est disposé sur son chandelier, toujours placé près de l’ambon, car c’est sa lumière qui va éclairer pendant cette belle veillée les lectures de l’Écriture.
C’est alors que le diacre (ou le prêtre) entonne l’Exultet, l’annonce de la Pâques, magnifique proclamation chantant les louanges du cierge pascal : « O nuit de vrai bonheur, nuit où le ciel s’unit à la terre, où l’homme rencontre Dieu. Dans la grâce de cette nuit, accueille, Père saint, en sacrifice du soir la flamme montant de cette colonne de cire, œuvre des abeilles, que l’Église t’offre par nos mains. Permets que ce cierge pascal, consacré à ton nom, brûle sans déclin dans cette nuit. Qu’il soit agréable à tes yeux, et joigne sa clarté à celle des étoiles. Qu’il brûle encore quand se lèvera l’astre du matin, celui qui ne connaît pas de couchant, le Christ, ton Fils ressuscité, revenu des enfers, répendant sur les humains sa lumière et sa paix. »
Parmi les nombreux textes de la liturgie, le chant de l’Exultet, magnifiant la lumière pascale, est l’un des plus beaux et des plus poétique.
Pendant ce temps de pâques, quand nous lèverons les yeux vers le cierge, orné avec soin, paré avec respect et honneur, méditons ces mots de la liturgie de l’Église, afin qu’ils nous rappellent toute la richesse spirituelle de ce symbole du Christ ressuscité.