C’est dimanche jour du Seigneur et notre spécialiste liturgique est au rendez-vous
La semaine dernière, nous entrions dans la liturgie de la Parole en évoquant la première lecture tirée de l’ancien testament et la deuxième extraite des épîtres des apôtres. Aujourd’hui nous abordons le psaume
« La première lecture est suivie du psaume responsorial qui fait partie intégrante de la liturgie de la Parole et a une grande importance liturgique et pastorale, car il favorise la méditation de la parole de Dieu. »
Dans cet extrait de la Présentation générale du missel romain, le psaume est qualifié de « responsorial », car la manière dont il est mis en œuvre suppose toujours qu’il y ait un refrain chanté par l’assemblée et par lequel les fidèles répondent aux versets cantilés par le psalmiste.
Comme il fait suite à la première lecture, le psaume est toujours choisi afin que son texte soit en rapport avec les passages de la sainte Écriture lus précédemment. Prenons pour exemple les textes lus aujourd’hui, premier dimanche de l’Avent de l’année A : La première lecture est tirée du deuxième chapitre du livre du prophète Isaïe. Ce passage évoque les nations qui afflueront vers la maison du Seigneur : « Venez ! montons à la montagne du Seigneur, à la maison du Dieu de Jacob ! » Le psaume choisi pour répondre à cette lecture est le psaume 121, l’un des psaumes chantés jadis pour la montée au Temple de Jérusalem, et qui exprime dans un langage poétique la joie des pèlerins arrivant au parvis du Temple : « Quelle joie quand on m’a dit : “nous irons à la maison du Seigneur !” Maintenant notre marche prend fin devant tes portes, Jérusalem ! »
Parce que les psaumes sont des poèmes sacrés et qu’ils ont été composés avec le concours de la musique, le psaume responsorial se doit être chanté. Et comme ces textes font partie de la sainte Écriture, ils doivent normalement être chantés depuis l’ambon, le lieu de la parole de Dieu.
Cependant il n’en a pas toujours été ainsi. En effet, dans l’antique usage de la liturgie romaine, le chantre devait monter sur les premières marches de l’ambon pour chanter le psaume. Ces degrés de l’ambon (gradus en latin) ont laissé le nom de “graduel” aux versets de psaumes chantés après la lecture dans le corpus du chant grégorien