C’est dimanche, jour du Seigneur, et notre spécialiste liturgique est de retour !
Nous voici arrivés au dimanche de la Pentecôte. Depuis le Saint Jour de Pâques, soit il y a 50 jours, nous avons vu s’accomplir, chaque dimanche, le rite de l’aspersion avec l’eau bénite.
Ce rite est particulièrement recommandé par la liturgie de l’Église, comme en témoigne la Présentation générale du Missel romain : « Le dimanche, au Temps pascal surtout, en lieu et place de l’acte pénitentiel, on peut faire la bénédiction de l’eau et l’aspersion en mémoire du baptême. »
Comme le rappel le missel, cette aspersion a valeur de rite pénitentiel. En effet, l’eau bénite est toujours utilisée pour la purification des personnes ou bien aussi des lieux. C’est ainsi que dans les monastères, chaque soir, les moines et moniales sont aspergés avec l’eau. On utilise également l’eau lustrale en signe de purification lors de la consécration d’une église ou bien encore d’un autel. C’est dans le même but de purification qu’on use de l’eau bénite le dimanche en lieu et place de l’acte pénitentiel.
Mais si elle a valeur pénitentielle, c’est parce que l’aspersion est aussi un rappel de l’eau du baptême. Par ce sacrement ô combien nécessaire, nous sommes libérés et purifiés du pouvoir de Satan pour renaître à la vie divine dans le Christ .
La tradition constante de la liturgie de l’Église a toujours été d’user de l’eau bénite uniquement le dimanche. En effet, chaque dimanche est comme le jour de Pâques : chaque dimanche on célèbre la Résurrection du Seigneur. Et parce que le sacrement du baptême est intimement lié à la Résurrection, et donc au dimanche, voilà pourquoi le rite de l’aspersion est réservé à ce premier jour de la semaine.
Pour ce rite de l’aspersion, le missel propose deux chants : pendant le temps pascal, le Vidi aquam tiré du prophète Ezechiel et qui évoque le salut par l’ablution de l’eau : « J’ai vu l’eau qui jaillissait du Temple, depuis le côté droit, et tous ceux qu’elle touchait furent sauvés, et ils disaient : alléluia ! », et pour le reste de l’année l’Asperges me tiré du psaume 50 qui évoque la purification par l’eau : « Purifie-moi, Seigneur, avec l’hysope, et je serai pur ; lave-moi et je serai blanc, plus que la neige. »