C’est dimanche, jour du Seigneur, et notre spécialiste liturgique est au rendez-vous !
« En ce premier dimanche après la Pentecôte, l’Église célèbre le mystère de la Très Sainte Trinité. Si toute la liturgie, tant à la messe qu’à l’office, n’a pour seul but que de célébrer Dieu trinité, Père Fils et Saint-Esprit, cette fête est cependant relativement tardive dans le calendrier liturgique.
On trouve des traces d’une messe composée en l’honneur de la Trinité au VIIIème siècle. En effet, à l’époque carolingienne, le vénérable moine Alcuin, ami et conseiller de Charlemagne, composa une messe votive en l’honneur de la Trinité. Au cours des siècles qui suivirent, cette dévotion privée prit de plus en plus d’essort, notamment dans les monastères, et fini par être célébrée en de nombreux diocèses dans toute la chrétienté. Il fallut cependant attendre le XIVème siècle pour que le pape Jean XXII institue pour toute l’Église la fête de la Sainte Trinité.
Le choix de placer cette fête au terme de l’octave de la Pentecôte n’est pas anodin : Une fois le Temps pascal terminé, après avoir célébré les mystères de la Rédemption et l’effusion du Saint-Esprit, l’Église veut ainsi rappeler que « toutes les œuvres extérieures de la Trinité sont l’œuvre inséparable des trois Personnes divines », comme le dit Saint Augustin.
Ouvrant la porte au Temps de l’Église « dans l’année », la Sainte Trinité est la première des solennités célébrées après la Pentecôte. Après la joie pascale vécue pendant 50 jours, ces fêtes nous font entrer progressivement dans le temps de l’Église, où la liturgie continuera d’étendre pour nous la grâce de Pâques pendant toute l’année !