Dimanche jour du Seigneur : Agnus Dei

C’est dimanche jour du Seigneur et notre spécialiste liturgique est au rendez-vous

La dernière chronique évoquait le rite de la Fraction du pain. Aujourd’hui, c’est le chant qui accompagne ce rite, l’Agnus Dei, dont nous parlerons 🎶

Tout comme beaucoup de parties chantées du rite de la messe, l’Agneau de Dieu nous vient des Églises d’orient.
Son introduction dans la liturgie romaine semble remonter à la fin du VIIème siècle, sous le pontificat du pape Serge Ier. En effet, on ne trouve pas de trace de ce chant dans les sacramentaires avant cette période.

Cependant, les sources n’étant pas tout à fait complètes, on peut supposer que l’Agnus Dei a été introduit plus tôt que cela dans l’usage romain, et que le pape Serge Ier n’aurait fait que sanctionner une pratique plus ancienne.

Le texte de ce chant évoque bien sûr les paroles du dernier des Prophètes, Jean le baptiste, qui désignait ainsi Jésus venant se faire baptiser : « Voici l’Agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde ! » 🐑

À ce moment du rite de la Fraction du pain, où le corps du Christ est rompu afin d’être partagé aux fidèles dans la communion, nous invoquons l’Agneau de Dieu, la victime sans tâche, déjà évoqué dans l’ancien testament, et qui est offert en sacrifice pour l’expiation de nos péchés 🙏

Ce chant a une forme litanique, car on répète cette invocation plusieurs fois, normalement pendant tous le temps de la Fraction du pain.
Autrefois, où il fallait rompre une quantité relativement importante de morceau pour pouvoir faire communier tout le monde, l’invocation pouvait être répétée de nombreuses fois.

Ensuite, avec la consécration de petites hosties pour les fidèles, la Fraction du pain prit beaucoup moins de temps, et l’on réduisit l’Agneau de Dieu à seulement 3 invocations.
Primitivement, on chantait à chaque invocation « prends pitié de nous », mais par la suite, comme le baiser de paix se prolongeait pendant ce chant, on finit par utiliser « donne-nous la paix » pour la dernière invocation 🕊