C’est dimanche jour du Seigneur et notre spécialiste liturgique est au rendez-vous.
« Lorsque la distribution de la Communion est achevée, le prêtre et les fidèles, si cela est opportun, prient en silence pendant un certain temps. » (Présentation générale du Missel romain)
Il y a quinze jours, la chronique liturgique parlait du chant qui accompagne la Communion. Nous souhaitons aujourd’hui évoquer le silence qui prend place après la distribution de ce sacrement.
Dans notre monde saturé de bruits en tout genres, s’il est un endroit où le silence doit se manifester, c’est bien à l’église. Les livres liturgiques le rappellent d’ailleurs à plusieurs reprises : « Le silence sacré fait partie de la célébration : il doit aussi être observé en son temps. Sa nature dépend du moment où il trouve place dans chaque célébration. […] après la Communion, le silence permet la louange et la prière intérieure. » (Présentation générale du Missel romain).
Comme le signale le missel romain et comme nous en faisons l’expérience, le silence est la meilleure attitude pour favoriser la prière intérieure. C’est pourquoi le silence sacré qui doit trouver place après la distribution de la Sainte Communion est ô combien important : après avoir reçu le Christ dans nos âmes, ce silence est on ne peut plus nécessaire pour nourrir notre recueillement et notre prière.
Souvenons-nous de ce passage de la geste d’Élie où Dieu n’est présent ni dans l’ouragan, ni dans le tremblement de terre, ni dans le feu, mais dans le murmure d’un silence subtil. (1 Rois 19,12)
Loin d’être un temps creux et vide pendant lequel patienter, sachons reconnaître dans le silence sacré de nos liturgies la présence de Dieu lui-même.