Dimanche jour du Seigneur : l’oraison post-communion

C’est dimanche jour du Seigneur et notre spécialiste liturgique est au rendez-vous

Les temps de l’avent et de Noël maintenant passés, nous profitons du retour dans le temps ordinaire pour terminer le cycle des chroniques consacrées au déroulement de la messe.

La dernière de ces chroniques nous avait laissé au silence qui suit la Sainte Communion. Aujourd’hui, nous poursuivons par la prière « après la communion ».
« Pour achever la prière du peuple de Dieu et conclure tout le rite de Communion, le prêtre dit la prière après la Communion, dans laquelle il demande les fruits du mystère célébré. »
Comme l’explicite cette citation de la Présentation générale du Missel Romain, la prière après la Communion vient conclure tout le rite de la communion qui avait commencé avec le Notre Père.

L’oraison post-communion est généralement construite comme les oraisons d’ouverture et sur les offrandes, dans une sobriété d’expression caractéristique de la liturgie romaine.
Dans cette prière, l’Église exprime son action de grâce pour les dons reçus dans l’Eucharistie, mais demande également au Seigneur d’accorder aux fidèles les différents fruits spirituels de la communion.

Prenons comme exemple l’oraison d’aujourd’hui, 2ème dimanche du Temps ordinaire de l’Église, où la liturgie demande au Seigneur le don de l’unité :
« Répands en nous, Seigneur, ton Esprit de charité, afin d’unir dans un même amour ceux que tu as nourris du même pain du ciel. Par le Christ, notre Seigneur. »

Dans les premiers temps de l’Église à Rome, la liturgie se concluait avec cette oraison, après laquelle le peuple se dispersait. Il reste un dernier vestige de cette usage paléochrétien dans la liturgie du Vendredi Saint, synaxe singulière qui a gardé plusieurs particularités des premiers temps de la liturgie romaine, et qui se termine, sans cérémonie ajoutée, par cette dernière prière.