Les couleurs liturgiques : le temps de Carême

En direct de notre spécialiste liturgique, nous laissons le déroulement de la messe de côté pour une série spéciale Carême !

Avec le mercredi des Cendres est revenu l’usage du violet comme couleur liturgique. Couleur de la pénitence, de l’attente mais aussi du deuil, le violet ne fut pas toujours en usage pendant le carême.

Et pour cause, jusqu’à la fin du XIIème siècle, il n’existe que trois couleurs liturgiques : le blanc (couleur la plus ancienne qui rappelle le vêtement du Christ ressuscité), le rouge (couleur ayant pour origine la pourpre impériale dont l’usage est apparu au IVème et qui rappelle l’effusion du sang du Christ), et enfin le noir qui fut primitivement en usage pour les temps de pénitence et de deuil.

Le violet s’est donc peu à peu imposé, à cette période charnière entre les XIIème et XIIIème siècles, comme une nuance de la couleur noire.

Pendant longtemps, la couleur du carême a variée suivant les lieux : ainsi à Lyon le gris était d’usage, et dans le diocèse de Milan c’est le noir qui s’est maintenu alors qu’à Rome le violet s’est imposé.

Le concile de Trente, dans son soucis de codifier les rubriques du missel confirma l’usage du violet pour le carême, tout en gardant l’exception du rose pour le 4ème dimanche de Laetare.

Après plusieurs siècles d’usage constant, le violet est pour nous l’un des symboles du carême. Souvenons nous en voyant ces vêtements liturgiques violets, qu’ils sont là pour nous appeler à la pénitence et à la conversion.