Nous continuons notre série spéciale Carême avec notre spécialiste liturgique !
Si le carême est marqué par les privations de toutes sortes que nous nous imposons pour fortifier nos âmes et nos corps, la liturgie quadragesimale, elle aussi, est marquée par des privations d’un autre genre.
La plus caractéristique est bien sûr l’absence du chant de l’alléluia. Le carême est le seul moment de toute l’année liturgique où ce cri de louange ne retentit pas dans nos prières. Même les fêtes solennelles qui tombent en carême en sont privées.
Un autre chant d’allégresse nous est également enlevé dans nos liturgies : le Gloire à Dieu. Le carême n’est cette fois pas le seul temps de l’année à connaître cette privation, car pendant l’avent aussi le chant du Gloria est retiré. Néanmoins, la règle le concernant n’est pas aussi absolue que pour l’alléluia. En effet, lors des solennités tombant en carême, la messe retrouve exceptionnellement ce cantique joyeux chanté par les anges.
Une autre restriction caractéristique de la liturgie du carême est l’absence du jeu de l’orgue. Alors qu’il embellit d’habitude par sa brillance et ses couleurs les entrées et sorties, les offertoires et les communions des messes, pendant le carême l’usage de l’orgue n’est autorisé que pour l’accompagnement du chant. Une exception cependant, lors du 4ème dimanche de carême, appelé dimanche de Lætare, où l’orgue peut à nouveau embellir les offices.
Pour terminer, les règles liturgiques imposent également l’absence de toute décoration florale ou d’ornements festif.
Si le carême nous invite à nous retirer au désert, la liturgie, privée de ses chants joyeux et de ses ornements de fête, nous montre le chemin.
Mais au bout de ce chemin se trouve la joie pascale.
Poursuivons donc cette route dans l’espérance de chanter bientôt, au cœur de la nuit de pâques, le solennel « Alléluia » qui marquera la résurrection glorieuse du Seigneur !