Dimanche jour du Seigneur : les Rameaux

Dimanche des rameaux et de la Passion. Voilà que s’ouvre aujourd’hui la Semaine Sainte, septénaire ô combien solennel où nous allons revivre tous les évènements de la Passion.

Tout débute donc aujourd’hui par la commémoration du triomphe de Jésus lors de son entrée à Jérusalem.

À l’exemple des foules qui acclamèrent le Sauveur aux portes de la Ville Sainte, palmes et rameaux en mains, nous venons à l’église pour acclamer à notre tour le Messie. Cet usage liturgique, qui est né dans le rite hiérosolymitain au Vème siècle, s’est enrichi avec le temps d’une bénédiction particulière pour ces rameaux, bénédiction qui est devenu l’un des plus précieux sacramentaux de l’Église.

La procession qui suit cette bénédiction des rameaux complète la pompe et la solennité de ces cérémonies qui n’ont pour seul but que de célébrer le Christ-Roi. Mais une fois ces rites accomplis, la messe commence avec une toute autre tonalité.

Le célébrant ouvre par cette oraison la synaxe eucharistique :

« Dieu éternel et tout-puissant, pour montrer au genre humain quel abaissement il doit imiter, tu as voulu que notre Sauveur, dans un corps semblable au nôtre, subisse la mort de la croix ; accorde-nous cette grâce de retenir les enseignements de sa Passion et d’avoir part à sa résurrection ».

Contraste saisissant que la liturgie de ce jour qui nous fait passer de l’entrée triomphale de Jésus à l’abaissement suprême de sa mort sur la Croix. Cet abaissement, nous en lisons l’illustration dans les lectures du jour.

Chez le prophète Isaïe nous voyons le serviteur souffrant qui présente son dos et ses joues à ceux qui le frappent, et qui ne protège pas son visage des outrages et des crachats. L’apôtre Paul ensuite nous expose le Christ qui se dépouille lui-même pour prendre la condition du serviteur, se faisant obéissant jusqu’à la mort, et la mort ignominieuse de la croix. Enfin le récit de la Passion nous fait revivre, du dernier repas jusqu’à l’ensevelissement, la consommation du Sacrifice rédempteur du Christ. »O Crux Ave, spes unica », Salut ô Croix notre unique espérance.

Si le premier jour de la Semaine Sainte nous fait entendre le déchirant récit de la Passion, c’est parce que toute cette grande semaine se trouve sous le signe de la croix, cette croix où Jésus est crucifié pour l’expiation de nos péchés.

Jour après jour méditons donc sur la Passion du Seigneur, c’est en passant par elle que nous parviendrons à la Résurrection glorieuse !