Dimanche jour du Seigneur : le Sanctus

C’est dimanche jour du Seigneur et notre spécialiste liturgique est au rendez-vous !

La chronique de la semaine dernière nous parlait de la Préface, qui sert de préambule à la prière eucharistique.
Cette Préface se concluait par cette invocation : « C’est pourquoi, avec les anges et les archanges, avec les puissances d’en haut et tous les esprits bienheureux, nous chantons l’hymne de ta gloire et sans fin nous proclamons. »

Sitôt ces mots prononcés, le chant du Sanctus y répond : « Saint ! Saint ! Saint, le Seigneur Dieu de l’univers ! Le ciel et la terre sont remplis de ta gloire. »
Cette triple acclamation est reprise du livre d’Isaïe, au chapitre 6, où le prophète, dans une vision de Dieu dans sa gloire, entend les Séraphins chantant ces invocations.

La Préface nous invitait à nous joindre à toutes les légions des anges, et à nous unir à l’Église du ciel, et c’est pourquoi la liturgie nous fait chanter à cet instant cette acclamation glorieuse que les puissances célestes ne cessent de proclamer inlassablement devant la face de Dieu.

Après ces paroles suit la formule : « Hosanna au plus haut des cieux. Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur. Hosanna au plus haut des cieux. » C’est par ces paroles, empruntées au psaume 117, que les hébreux acclamèrent le divin Sauveur lors de son entrée à Jérusalem. C’est par ces paroles également que la liturgie de l’Église termine le chant du Sanctus, comme pour louer et invoquer par avance Jésus, le Rédempteur, qui va se rendre présent sur l’autel, sous les apparences du pain et du vin, dans le Sacrifice eucharistique 🏺

Chant ô combien vénérable, car chanté au ciel comme nous le rapporte les Saintes Écritures, le Sanctus l’est aussi par l’ancienneté de son introduction dans la liturgie. En effet, d’après le liturgiste bénédictin Dom Paul Cagin, l’introduction du Sanctus dans le cours de la prière eucharistique remonterait à la première moitié du IIème siècle.

Aussi, quand nous chantons le Sanctus à la messe, soyons parfaitement pénétrés de sa haute valeur, bien conscients de nous unir au chant sempiternel des Anges devant la face de Dieu !