C’est dimanche, jour du Seigneur, et notre spécialiste liturgique est au rendez-vous.
Nous voici aux dernières paroles liturgiques avant la communion.
Après avoir dit en silence l’une des prières du missel pour s’y préparer lui-même, le prêtre « montre aux fidèles le pain eucharistique, au-dessus de la patène ou du calice, et les invite au banquet du Christ ; en même temps que les fidèles, il fait un acte d’humilité, en reprenant les paroles évangéliques indiquées. » (Présentation générale du missel romain)
En présentant l’hostie consacrée, voici les paroles prononcées : « Voici l’Agneau de Dieu, voici celui qui enlève les péchés du monde. Heureux les invités aux repas des noces de l’Agneau ! »
Une nouvelle fois, comme en écho du chant de l’Agnus Dei, la liturgie utilise la figure employée par Jean Baptiste pour désigner Jésus : l’Agneau de Dieu, immolé pour enlever les péchés du monde. Mais en plus de cela, la liturgie évoque également le livre de l’apocalypse qui, par l’image du festin des Noces de l’Agneau, décrit l’union de l’Église et des élus avec le Christ à la fin des temps.
À cette exhortation, le prêtre et les fidèles répondent à nouveau par une citation tirée des Évangiles : « Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir ; mais dis seulement une parole, et je serais guéri. »
Ces paroles sont celles prononcées à Capharnaüm par un centurion de l’armée romaine qui, plein d’humilité et de confiance, demandait à Jésus de guérir son serviteur.
Utiliser ces mêmes paroles avant de recevoir le Seigneur Jésus dans nos âmes par la communion, c’est manifester notre humilité, mais aussi et surtout faire un acte de foi.
Après ces mots du centurion, le Seigneur répondit : « Amen, je vous le déclare, chez personne en Israël, je n’ai trouvé une telle foi. » Alors que nous allons communier à son Corps et à son Sang, puissions-nous redire au Seigneur avec cette foi ardente du centurion : « Dis seulement une parole, et je serai guéri ! »