C’est dimanche jour du Seigneur et notre spécialiste liturgique est au rendez-vous
« Pendant que le prêtre consomme le Sacrement, on commence le chant de Communion pour exprimer par l’unité des voix l’union spirituelle entre les communiants, montrer la joie du cœur et mettre davantage en lumière le caractère « communautaire » de la procession qui conduit à la réception de l’Eucharistie. » (Présentation générale du Missel romain)
Depuis les premières chroniques liturgiques publiées, nous avons évoqué à plusieurs reprises l’importance du chant. Encore une fois, dans le rite de la communion, nous voyons la place primordiale du chant dans les rites liturgiques.
Dans les différentes liturgies orientales, la communion est toujours accompagnée par le chant du psaume 33, et en particulier de ce beau verset : « Goûtez et voyez comme le Seigneur est bon. »
En occident, les premières traces que nous ayons sur un chant accompagnant la communion remontent au Vème siècle. C’est saint Augustin qui s’en fait l’écho.
D’abord peu favorable à cette introduction orientale, le rite romain fini par adopter cet usage. Mais à la différence de l’Orient, les liturgistes de la Ville éternelle ne se cantonnèrent pas à l’utilisation du seul psaume 33. En effet, sur le même modèle que les antiennes d’introït et d’offertoire, le chant de communion à Rome est composé d’une antienne (refrain) qui alterne avec les versets d’un psaume, choisi soit pour former une sorte de cycle, comme pendant le carême, soit pour répondre au mystère célébré.
Aujourd’hui, 32ème dimanche du temps ordinaire de l’Église, la liturgie nous invite à chanter pendant la communion le psaume 22 : « Le Seigneur est mon berger, je ne manque de rien. »
En nous avançant pour recevoir la sainte communion, chantons ces paroles de l’Écriture avec les mêmes sentiments que suggère la liturgie : exprimer notre union spirituelle et montrer la joie de nos cœurs !