C’est dimanche jour du Seigneur et notre spécialiste liturgique est au rendez-vous !
La semaine dernière, nous avons évoqué les quelques changements de traduction qui concernent les fidèles dans la liturgie de la Parole. Nous poursuivons aujourd’hui par la liturgie eucharistique.
Dans les prières de l’offertoire, la nouvelle traduction manifeste maintenant clairement que c’est Dieu lui-même la source des offrandes que nous lui présentons. Vient ensuite l’un des changements le plus important et significatif : l’introduction de la prière sur les offrandes.Le nouveau missel propose maintenant une traduction beaucoup plus proche de l’original latin, et par la même plus riche theologiquement. C’est par ces mots que le prêtre introduira maintenant la prière sur les offrandes :
« Priez, frères et sœurs : que mon sacrifice, et le vôtre, soit agréable à Dieu le Père tout-puissant ».
Et les fidèles répondront ainsi :
« Que le Seigneur reçoive de vos mains ce sacrifice à la louange et à la gloire de son nom, pour notre bien et celui de toute l’Église ».
Cette traduction révisée exprime beaucoup mieux les finalités du sacrifice eucharistique qui est offert à la gloire de Dieu, mais aussi pour le salut des fidèles, vivants ou défunts.
Nous ne parlerons pas ici des modifications apportées aux prières eucharistiques, si ce n’est pour mentionner le changement de quelques verbes dans le chant de l’anamnèse.
Dans le rite de la communion, là encore, les différences de traduction sont minimes. À l’instar du gloria, dans le chant de l’Agnus Dei, le mot péché devient pluriel comme dans la version latine du Missel. Et enfin, dans les paroles qui précédent la communion le prêtre dira maintenant « Heureux les invités au repas des noces de l’Agneau », formule qui exprime avec plus de force le mystère de l’alliance avec Dieu.
Ces quelques changements, si peu nombreux qu’ils soient pour nous fidèles, vont forcément retenir notre attention. Ils vont peut-être nous dérouter un peu dans les premiers temps de cette mise en place.Profitons donc de cette période pour nous imprégner des mots et des paroles de la liturgie, pour les comprendre mieux et leur redonner leur fraîcheur, pour qu’alors chaque messe que nous vivrons ne soit pas pour nous une récitation banalisée et sans grand intérêt, mais vraiment la source et le sommet de la vie chrétienne, la célébration de ce grand mystère où Dieu se livre et se donne à nous et pour nous !