Dimanche, jour du Seigneur

C’est dimanche, jour du Seigneur, et notre spécialiste liturgique est au rendez-vous

Accompagnée de nos voix qui s’élèvent pour chanter, la procession arrive dans le sanctuaire. Lorsqu’il y parvient, le célébrant salue l’autel, qui symbolise le Christ, en s’inclinant profondément, et en le vénérant par un baiser. Alors, il ouvre la messe en faisant le signe de la croix.

Parce que la liturgie repose entièrement sur le Mystère de la croix et de la résurrection, toutes les célébrations de l’Église commencent par ce signe, le signe de notre salut. Et par ce signe de la croix, nous invoquons les trois personnes de la Sainte Trinité : Toute liturgie est offerte à la Trinité sainte, en particulier la messe qui est un sacrifice de louange en l’honneur de la Trinité, comme nous le rappelle la doxologie qui termine la prière eucharistique « par lui, avec lui et en lui », où toute gloire est rendue au Père, par le Fils, dans l’Esprit.

Après le signe de la croix vient la salutation liturgique par laquelle le prêtre salue l’assemblée et lui signifie la présence du Seigneur.

« Le Seigneur soit avec vous. – Et avec votre esprit. » : ces formules sont si présentes dans nos esprits et nous y sommes tellement habitués, que, peut-être, nous les disons sans trop y réfléchir.

Et pourtant, les trois formules de salutation que contient le missel romain nous viennent directement des temps apostoliques et sont toutes tirées des épîtres de l’apôtre saint Paul : Ainsi, « La grâce de Jésus, le Christ, notre Seigneur… » provient de la deuxième lettre aux corinthiens, « Que la grâce et la paix de Dieu… » de la lettre aux Galates, et « Le Seigneur soit avec vous » de la deuxième lettre aux Thessaloniciens.

Notre réponse également – « Et avec votre esprit. » – rappelle la manière biblique de répondre à une salutation.

Pénétrés de l’origine de ces paroles, répondons avec toute l’adhésion de notre intelligence à cette salutation liturgique qui nous est adressée par le prêtre au début de la messe, pleinement conscient que, comme le rappelle la Présentation générale du missel romain, «cette salutation et la réponse du peuple manifestent le mystère de l’Église rassemblée.»