Dimanche jour du Seigneur : prière d’ouverture

C’est dimanche jour du Seigneur et notre spécialiste liturgique est au rendez-vous .

Après les différents chants et paroles dont nous avons parlés les semaines passées, les rites initiaux de la messe trouvent leur conclusion dans la prière d’ouverture.

Aux premiers temps du christianisme à Rome, les liturgies primitives, qui étaient essentiellement des grandes vigiles nocturnes, ne connaissaient pas de prières d’ouverture, puisque l’office commençait directement par les lectures scripturaires.

Au cours de ses mutations, la liturgie romaine vit apparaître une oraison sacerdotale qui prit place avant les lectures, et qui servait de conclusion aux litanies chantées avant la messe, dont le Kyrie est en quelques sortes le dernier reste.

Dans le missel romain, cette prière d’ouverture se nomme « collecte ». Cette appellation vient du latin colligere, qui veut dire recueillir, reunir, car en cette prière, le prêtre rassemble les différentes intentions de tous les fidèles pour les présenter à Dieu dans une prière unique.

Les prières d’ouverture sont généralement composées de la même manière : la première partie évoque un aspect du mystère célébré, ou bien l’un des bienfaits dont nous sommes redevables à Dieu, puis dans une deuxième partie, le prêtre adresse une demande particulière. Enfin la collecte se termine par une formule doxologique.

Prenons comme illustration de cette analyse de la forme des collectes celle de la solennité de Tous les saints, fêtée il y a peu de jours :

« Dieu éternel et tout-puissant, tu nous donnes de célébrer dans une même fête la gloire de tous les saints ; (voici l’évocation du mystère du jour) puisque une telle multitude intercède pour nous, accorde-nous ce que nous désirons : l’abondance de ta miséricorde. (voilà la demande particulière adressée) Par Jésus-Christ, ton Fils, notre Seigneur, qui vit et règne avec toi dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu, pour les siècles des siècles. (par cette doxologie, c’est au Père, par le Fils, dans l’Esprit, qu’est adressée cette prière).

C’est bien sûr par un Amen que nous ratifions cette prière que le prêtre adresse à Dieu au nom de toute l’Église.