Dimanche jour du seigneur : le Gloria

C’est dimanche jour du Seigneur et notre spécialiste liturgique est au rendez-vous.

Après le Kyrie vient le chant du Gloria.

C’est une hymne de louange dont le texte est particulièrement ancien. Les premiers mots, d’ailleurs, sont très vénérables puisqu’ils viennent directement de l’Évangile.  « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu’il aime » : telles sont les paroles proclamées par les anges au jour de la Nativité. Et parce qu’il commence par les paroles des anges, le Gloria a pris le nom d’hymne angélique.

Les sources les plus anciennes où l’on trouve l’intégralité du texte du Gloria remontent au IVème siècle. Néanmoins, il est généralement admis que cette hymne doit être plus ancienne. Composée à l’origine en grec et répandue dans toutes les liturgies des Églises d’orient, elle n’entre dans la messe romaine qu’au début du VIème siècle par le pape Symmaque qui prescrit de la chanter tous les dimanches et aux fêtes des martyrs.

Le Gloria est également appelé  « grande doxologie », car son texte est une hymne de louange en l’honneur des trois personnes divines.

Après l’introduction formée par les paroles des anges, l’hymne développe la louange de Dieu le Père : « Nous te louons, nous te bénissons, nous t’adorons… » Vient ensuite la louange au Christ : « Seigneur, Fils unique, Jésus-Christ. Seigneur Dieu, Agneau de Dieu, le Fils du Père… » .

Enfin, la dernière partie forme une sorte de trisagion, c’est à dire une triple invocation, très pratiquée dans les liturgies orientales :  « Car toi seul es saint, toi seul es Seigneur, toi seul es le Très-Haut : Jésus-Christ, avec le Saint-Esprit dans la gloire de Dieu le Père. Amen. » Cette dernière phrase conclu l’hymne en évoquant les trois personnes divines donnant pleinement son caractère trinitaire à cette grande doxologie qu’est le Gloria.

Actuellement, le missel romain prescrit de chanter le Gloria tous les dimanches ainsi qu’aux fêtes et aux solennités. Cependant, du fait de son caractère festif, il n’est pas chanté aux dimanches des temps de l’Avent et du Carême, qui sont des périodes liturgiques marquées par la sobriété et la pénitence.